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6 septembre 2022 2 06 /09 /septembre /2022 13:18
L’attestation de revenus des parents
𝗤𝘂'𝗲𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗰'𝗲𝘀𝘁?
L'attestation de revenus des parents est un document revêtu d'un timbre fiscal de 500f délivré gratuitement par la Direction générale des impôts (DGI), notamment dans les Directions des centres des impôts (DCI) ou Directions provinciales des impôts (DPI), à un usager pour complément de dossier. Généralement, ce document qui est un imprimé préétabli disponible au service des impôts, est sollicité par les élèves et étudiants qui postulent à la bourse nationale, à l'aide ou au prêt financé par le Fonds national pour l'éducation et la recherche (FONER).
Si les années passées, l'attestation de revenus des parents était seulement demandée aux seuls postulants aux bourses nationales, cette année, elle a été étendue aux candidats aux prêts et aux aides FONER si bien que le nombre d'étudiants demandeurs du document a augmenté significativement.
Il faut souligner que l'attestation de revenus n'est pas codifiée dans le Code général des impôts (CGI), mais elle est essentiellement délivrée par l'administration fiscale à la demande d'autres administrations pour complément de dossiers.
𝗔 𝗾𝘂𝗼𝗶 𝘀𝗲𝗿𝘁 𝗹’𝗮𝘁𝘁𝗲𝘀𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗿𝗲𝘃𝗲𝗻𝘂 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗮𝗿𝗲𝗻𝘁𝘀 ?
L'attestation de revenu permet à l'administration demanderesse notamment le Centre national de l’information, de l’orientation scolaire et professionnelle et des bourses (CIOSPB) ou le FONER d’avoir une idée sur le revenu des parents de l’étudiant. En clair, l'attestation de revenus précise les revenus des deux parents (père et mère ou tuteurs légaux) sans pour autant dire si ces derniers sont exonérés ou exemptés d'impôt sur les revenus.
En ce sens, l'attestation de revenu est différente du certificat de non-imposition qui est un document de l'administration fiscale certifiant que son titulaire est exonéré d'un impôt donné par la loi pour un motif bien précis.
𝗤𝘂𝗶 𝗱𝗼𝗶𝘁 𝗲́𝘁𝗮𝗯𝗹𝗶𝗿 𝗰𝗲 𝗱𝗼𝗰𝘂𝗺𝗲𝗻𝘁 ?
En rappel, notre système fiscal au Burkina Faso est essentiellement déclaratif. C'est donc au contribuable de déclarer au service des impôts son revenu. Dans le cas précis, c'est en principe le parent de l’élève ou de l'étudiant qui doit se rendre au service des impôts du lieu de sa résidence avec les preuves de ses revenus pour se faire établir ledit document pour son enfant.
Cependant, pour l’élève ou l’étudiant dont les parents vivent dans des zones à fort défis sécuritaires, le document est tout de même délivré à l’élève ou à l'étudiant qui se présente dans toute Direction provinciale ou Direction du centre des impôts même en l'absence de ses parents. Pour ce faire, le service des impôts, avant de délivrer l'attestation de revenu, demande une preuve de l'affiliation de l’élève ou de l'étudiant avec ses parents (pièce d'identité du parent, acte de naissance, plus les preuves des revenus de ses parents).
𝗤𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝗽𝗶𝗲̀𝗰𝗲𝘀 𝗮̀ 𝗳𝗼𝘂𝗿𝗻𝗶𝗿 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹’𝗼𝗯𝘁𝗲𝗻𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹’𝗮𝘁𝘁𝗲𝘀𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗿𝗲𝘃𝗲𝗻𝘂s 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗮𝗿𝗲𝗻𝘁𝘀 ?
Le contribuable (parent) peut obtenir son attestation de revenus, sur présentation d’un des documents ci-dessous :
• les bulletins de salaire récents pour les salariés ;
• les états financiers de l’année précédente pour les entrepreneurs ;
• le livret de famille où sont mentionnés les biens tels les animaux (bovins, caprins, dromadaires, chevaux, etc.…) afin d'estimer les revenus annuels ;
• les CNIB des parents pour les cultivateurs et ménagères ;
• les déclarations sur l'honneur où le parent déclare ses revenus et ceux de son conjoint ;
• Toutes autres pièces pouvant justifier les revenus annuels.
Outre la présentation d’une des pièces citées, le demandeur doit fournir un timbre fiscal de 500 FCFA.
𝗡.𝗕: Les déclarations faites pour l'établissement de l'attestation doivent être sincères et probantes. Comme toute déclaration, l'attestation de revenus est établie sur la base des preuves apportées par le déclarant. Toute preuve contraire, remet en cause la validité du document.
𝗘𝗻𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲, 𝗰𝘂𝗹𝘁𝗶𝘃𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗰𝗶𝘃𝗶𝘀𝗺𝗲 𝗳𝗶𝘀𝗰𝗮𝗹 !
Source : https://web.facebook.com/www.impots.gov.bf
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11 mars 2020 3 11 /03 /mars /2020 18:32

L’actualité au Burkina Faso est marquée par les mouvements annoncés par la grande majorité des syndicats de travailleurs du public et du privé pour dénoncer l’imposition des primes et indemnités à l’impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS). Cette synthèse se propose de revenir sur les grandes lignes pour comprendre cette mesure fiscale.

  1. Rappel historique

L’imposition des rémunérations des salariés remonte au milieu des années 1960, depuis l’adoption de la loi 06-65 AN du 26 mai 1965 portant création du code des impôts directs et indirects et du monopole du tabac.

Cette loi soumettait les travailleurs à trois (03) impôts et à une taxe additionnelle.

Ce sont :

  • L’impôt proportionnel mensuel sur les traitements publics et privés, les indemnités, émoluments et les salaires ;
  • L’impôt progressif sur le revenu qui s’applique sur le revenu annuel ;
  • L’impôt forfaitaire sur le revenu qui est annuel ;

A cette période, les salariés étaient assujettis à un système d'imposition particulièrement complexe et source d’injustice fiscale. C'est la raison pour laquelle, les autorités de l'époque ont opté pour une simplification de l'imposition des travailleurs en les soumettant à un impôt progressif, mensuel et unique qui est l’IUTS (institué par l’ordonnance n°70-043/PRES/MFC du 17 septembre 1970), d’où son appellation d'impôt unique.

Depuis la création de l’IUTS, les indemnités ont toujours été soumises à cet impôt.  

Dans le souci de réduire toujours plus la charge fiscale des salariés, de multiples modifications ont par la suite été opérées sur le dispositif initial de I'IUTS. Au cours des dix dernières années, il est à noter l’adoption de :

  • la loi N°012-2009/AN du 21/04/2009, qui a rehaussé le taux de l’abattement pour frais et charges professionnels de 15% à 20% pour les cadres de catégories supérieures et à 25% pour les autres catégories ;
  • la loi N°012-2011/AN du 25/05/2011 qui a réduit le barème de l‘IUTS de 10% ;
  • la loi N°021-2013/AN du 23 mai 2013 qui exonère les indemnités de départ à la retraite ou les primes de départ à la retraite de l’IUTS avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2007 ;
  • la loi N°32-2013/AN du 17/10/2013  qui exonère le revenu net imposable de moins de 30 000 FCFA de l’IUTS  et révise à la baisse les taux progressifs par tranche ;
  • la suppression de l’exonération des indemnités parlementaires par la loi n°0001-2014 du 29/12/2014 portant loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2015 ;
  • la réduction d’impôt pour charge de famille de sept à quatre charges  par la loi N°58-2017/AN du 20/12/2017 portant code général des impôts du Burkina ;
  • la consécration de l’imposition des primes et gratifications servies aux travailleurs des secteurs publics par la loi N°04-2016/AN du 15 décembre 2016 portant loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2017 ;
  • le rehaussement par la loi N°51-2019/AN du 05/12/2019 portant loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2020 de la limite de :
  • l’exonération de l’indemnité de logement de 50 000 FCFA à 75 000 FCFA ;
  • l’indemnité de fonction de 30 000 FCFA à 50 000 FCFA ;
  • l’indemnité de transport ou de dépaysement de 20 000 FCFA à 30 000 FCFA.
  1.  Situation actuelle de la législation sur l’IUTS

L’IUTS est régi par les articles 105 à 119 du Code général des impôts (CGI).

  1. les revenus imposables 

Sont imposables à l’IUTS :

  • les traitements publics et privés ;
  • les indemnités ;
  • les émoluments et salaires de toute nature perçus ;
  • les avantages en nature à l’exception des avantages en nature supportés par l’État, les collectivités territoriales et les établissements publics n’ayant pas un caractère industriel ou commercial ;
  • les primes et gratifications de toute nature servies aux travailleurs des secteurs public et privé ;
  • les rémunérations des gérants de société en nom collectif, de sociétés en commandite simple, de SARL et de sociétés civiles ;
  • les rémunérations de l’administrateur unique de la société anonyme.

          

  1. Les revenus exonérés de l’IUTS 

Certains revenus sont partiellement exonérés tandis que d’autres sont totalement exonérés.

  • Les revenus partiellement exonérés

Il s’agit de :

-l’indemnité de logement , à hauteur de 20% du salaire brut sans excédé soixante-quinze (75 000) FCFA par mois ;

-l’indemnité de fonction, à hauteur de 5% du salaire brut sans excéder cinquante mille (50 000) FCFA par mois ;

-l’indemnité de transport, à hauteur de 5% du salaire brut sans excéder trente mille (30 000) FCFA par mois.

Cela signifie que lorsque l’indemnité est en dessous de la première limite sans excéder la seconde, le montant total servi au salarié n’est pas soumis à l’IUTS. Par contre, lorsque le montant de l’indemnité excède la première limite, l’excédent est imposable d’où le qualificatif de revenu partiellement exonérés.

  • Les revenus totalement exonérés

Il s’agit des :

-avantages en nature servis par l'Etat, les collectivités locales et les établissements publics à caractère administratif ;

-allocations ou majorations de solde attribuées au salarié en raison de sa situation de famille : allocation d'assistance à la famille ou des charges de famille (allocations familiales) ;

-pensions de retraite civile et militaire ;

-traitements attachés à une distinction honorifique à caractère civil ou militaire à l’exclusion des majorations de salaire consécutives aux décorations dans les différents ordres nationaux ;

-indemnités de licenciement au sens strict du terme ;

-appointements des agents diplomatiques et consulaires de nationalité étrangère pour l'exercice de leurs fonctions officielles au Burkina Faso, sous réserve de réciprocité.

-indemnités et primes de départ à la retraite.

Outre ces allègements, le dispositif prévoit des abattements (pour frais et charges professionnels et pour charges de famille) et une imposition des revenus à partir de 30 000 FCFA. Ce qui allège la charge fiscale des salariés.

  1. La base imposable à l’IUTS 

La base imposable est obtenue en déduisant du salaire brut imposable (l’ensemble des sommes payées déduction faite des retenues pour pension) les exonérations autorisées (partie exonérée des indemnités) et l'abattement forfaitaire pour frais et charges professionnelles (qui est de 20% du salaire de base pour les catégories supérieures et 25% pour les autres catégories). C’est donc une partie des salaires qui est soumise à l’IUTS.

  1. Le barème de l’IUTS 

Depuis le 1er octobre 2019, le barème de l’IUTS se présente comme suit :

                        0        à            30. 000                    :   0%

              30. 100        à            50. 000                    : 12,1%

              50. 100        à            80. 000                    : 13,9%

              80. 100        à          120. 000                    : 15,7%

            120. 100        à          170. 000                    : 18,4%

            170. 100        à          250. 000                    : 21,7%

            250. 000        et   au-dessus                        : 25,00%

L’impôt à payer est obtenu par l'application d'une déduction pour charges de famille dans la limite de quatre (04) charges dont trois (03) enfants et un conjoint.

1 charge : 8 %

2 charges : 10 %

3 charges : 12 %

4 charges : 14 %

  1. Le rendement de l’IUTS des quatre dernières années

 

L’analyse de la situation de recouvrement des recettes fiscales par la Direction générale des impôts (DGI) pour le budget de l’Etat sur la période 2015-2019 indique que l’IUTS est le troisième impôt le plus rentable après la TVA et l’impôt sur les sociétés (IS). Il représente en moyenne 13% de l’ensemble des recettes fiscales recouvrées par la DGI.

Tableau de l’évolution de l’IUTS recouvré au Burkina Faso exprimé en millions de FCFA.

Années

2015

2016

2017

2018

2019

IUTS

65 664

78 331

89 714

101 502

113 738

IS

131 830

163 256

173 754

209 375

249 163

TVA

178 480

201 849

228 039

222 162

269 596

Recettes totales budget Etat

503 539

595 019

673 374

723 483

844 644

% IUTS / Recettes totales

13,04%

13,16%

13,32%

14,03%

13,47%

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4 septembre 2019 3 04 /09 /septembre /2019 18:57

Taxe sur les véhicules à moteur (TVM): Ce qu'il faut connaître

👉Cadre juridique et légal de la TVM:

Elle est instituée par la Loi n°042-2018/AN portant loi de finances pour l'exécution du budget de l'Etat, gestion 2019 et est régie par le Code général des impôts (CGI).

👉Définition et champ d’application de la TVM:

La TVM est une taxe sur les véhicules à moteur. C’est un impôt payable annuellement dont les recettes vont au profit des budgets des collectivités territoriales.

Aux termes des dispositions de l’article 295 du CGI, “la taxe est assise sur les véhicules à moteur immatriculés au Burkina Faso et sur les véhicules de même nature non soumis au régime de l'immatriculation en circulation effective sur le territoire national.”

👉 les exonérations du CGI:

Sont exonérés de la taxe sur les véhicules à moteur :
‐ les véhicules immatriculés au nom de l'Etat, des collectivités territoriales ou leurs véhicules non soumis à l'immatriculation ;
‐ les véhicules des missions diplomatiques, des organisations internationales et des organismes assimilés ;

Pour ces 2 types d’exonération ci-dessus, la mention de leur qualité de propriétaire sur la carte grise du véhicule ou sur tout document tenant lieu vaut titre d’exonération.

Par contre, la présentation d’un titre d’exonération délivré par la Direction générale des impôts est nécessaire pour:

‐ les véhicules appartenant aux personnes bénéficiaires de pensions militaires d’invalidité et de victimes de guerre, dans la limite d'un véhicule par personne ;
‐ les véhicules spéciaux appartenant aux personnes handicapées dans la limite d’un seul véhicule ;
‐ les véhicules appartenant aux personnes dont le degré d’invalidité justifiée par un certificat médical est supérieur à 50% ;

Toutefois, les véhicules suivants sont d’office exonérés sans présentation de titre d’exonération. Ce sont:

‐ les tracteurs à usage agricole ;
‐ les véhicules à deux roues ;
‐ les véhicules à trois roues (tricycles)

👉Lieu et période d’imposition de la TVM:

La taxe est acquittée auprès du receveur des impôts du service des impôts du lieu de résidence du propriétaire du véhicule. 

👉Les pièces à présenter au fisc pour se faire imposer à la TVM:

C’est la carte grise ou, s’il s’agit de véhicule non soumis à l'immatriculation, toute pièce indiquant la cylindrée, le numéro du cadre ou du châssis.

👉Délai de paiement de la taxe:

Le paiement de la taxe a lieu au plus tard le 31 mars de l’année et le cas échéant, dans les trente jours suivant la première immatriculation ou l’acquisition pour les véhicules non soumis à immatriculation.

👉Périodicité de la TVM:

La taxe est due pour l’année entière quelle que soit la date d’acquisition ou de mise en circulation du véhicule.
En cas de transaction en cours d’année, le nouveau propriétaire n’est pas astreint au paiement de la taxe s’il peut justifier du règlement de celle-ci pour l’année en cours par l’ancien propriétaire.

👉Tarifs :

le tarif est selon le type de véhicules ( tourisme, camions et remorques) et selon le tonnage ou la puissance.

Catégories de véhicules

Tarifs annuels

Véhicules de tourisme, camionnettes et tracteurs (autres que les tracteurs à usage agricole)

 

Jusqu’à 8 CV

7 000 F

De 9 CV à 15 CV

10 000 F

De 16 CV à 20 CV

20 000 F

Plus de 20 CV

30 000 F

Camions et remorques

 

Tonnage inférieur ou égal à 2,5 tonnes de charge utile

20 000 F

Tonnage supérieur à 2,5 tonnes et inférieur ou égal à 5 tonnes de charge utile

30 000 F

Tonnage supérieur à 5 tonnes

50 000 F

👉Modalités de paiement de la taxe TVM:

Le paiement de la taxe est effectué spontanément et constaté par la délivrance d’une quittance. En effet, il revient au contribuable de se rendre spontanément et volontairement aux impôts pour se faire imposer et payer la TVM.

Aucun dégrèvement ne sera prononcé en cours d’année en cas de vente, perte, destruction, vol ou cessation d’utilisation du véhicule.

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10 mai 2017 3 10 /05 /mai /2017 13:14

Un de nos fidèles lecteurs; dirigeant d'entreprise, nous a sollicité pour connaître le régime fiscal de la fraction de la rémunération prise en charge par son entreprise durant les congés de maternité. A son avis, cette fraction de rémunération est exemptée d'impôt.

En réponse, conformément aux dispositions de l'article 14 du code de travail, la femme salariée bénéficie du salaire soumis à cotisation au régime de sécurité sociale qu'elle percevait au moment de la suspension du contrat. La fraction du salaire non soumise à cotisation est à la charge de I'employeur.

En vertu des dispositions de l'article 44 du code de sécurité sociale, elle perçoit une indemnité journalière qui est égale à la rémunération soumise à cotisation perçue au moment de la suspension du contrat de travail prise en charge par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale. L'article 46 du code de sécurité sociale exonéré cette indemnité d'impôts.

Cependant, en ce qui concerne la fraction de rémunération non soumise à cotisation à la charge de l'employeur, aucune exonération n'est prévue par le code des impôts ou le code de sécurité sociale. Par conséquent, cette fraction est soumise à l'impôt.

L'entreprise doit retenir donc l'impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) sur cette fraction de rémunération versée à la femme en congé de maternité et le reverser au service des impôts.

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27 avril 2017 4 27 /04 /avril /2017 07:50

La question sur le traitement fiscal et les modalités pratiques en cas de cession ou de cessation d’une entreprise revient régulièrement dans les échanges avec nos abonnés.

Dans le cas de cession ou de cessation, en totalité ou en partie d'une entreprise, l'impôt sur les sociétés dû à raison des bénéfices qui n'ont pas encore été taxés est immédiatement établi.

Les sociétés doivent, dans un délai de trente (30) jours, faire parvenir à l’administration, la déclaration de résultats de l’exercice ainsi clos accompagnée des documents ci-après dûment remplis :

  • la liasse des états financiers et états annexés annuels normalisés du système normal (réel normal d’imposition) ou du système allégé (réel simplifié d’imposition) du SYSCOA ou, le cas échéant, du système comptable particulier qui leur est applicable. Elle est établie en trois exemplaires destinés respectivement à l’administration fiscale, à la centrale des bilans et à l’Institut national de la statistique et de la démographie;
  • la liasse fiscale ;
  • l'état détaillé des comptes de charges et de produits ;
  • l'état annuel des salaires ;
  • l'état annuel des commissions, courtages, ristournes, honoraires, droits d'auteur et autres rémunérations versées à des tiers ;
  • l’état annuel des rémunérations des associés et des parts de bénéfices sociaux et autres revenus ;
  • l’état annuel des amortissements et des provisions ;
  • le relevé détaillé des loyers d'immeubles passés en charges, avec indication de l'identité et de l'adresse des bailleurs.

Les sociétés doivent, dans un délai de dix jours, aviser le service des impôts de la cession ou de la cessation et lui faire connaître la date à laquelle elle a été ou sera effective ainsi que, s'il y a lieu, les noms, prénom (s) et adresse du cessionnaire.

Les délais de dix (10) et de trente (30) jours commencent à courir :

  • lorsqu'il s'agit de la vente ou de la cession d'un fonds de commerce, du jour où la vente ou la cession a été publiée dans un journal recevant des annonces légales ;
  • lorsqu'il s'agit de la vente ou de la cession d'autres entreprises, du jour où l'acquéreur  ou le cessionnaire a pris effectivement la direction de l’exploitation ;
  • lorsqu'il s'agit de la cessation d'entreprise, du jour de la fermeture définitive des établissements.

Si les contribuables ne produisent pas les renseignements ci-dessus visés ou, si, invités à fournir à l'appui de la déclaration de leur bénéfice réel les justifications nécessaires, ils s'abstiennent de les donner dans les dix (10) jours qui suivent la réception de l'avis qui leur est adressé à cet effet, les bases d'imposition sont arrêtées d'office et il est fait application de la majoration de 25% en cas de bonne foi, de 50% lorsque la mauvaise foi est établie, de 100% en cas d’agissements constitutifs de manœuvres frauduleuses. 

Les impositions établies dans les conditions prévues ci-dessus sont immédiatement exigibles pour la totalité.

En cas de cession d’une entreprise industrielle, commerciale, agricole ou minière, qu’elle ait lieu à titre onéreux ou gratuit, qu’il s’agisse d’une vente forcée ou volontaire, le cessionnaire peut être rendu responsable solidairement avec le cédant du paiement des impôts portant sur les bénéfices réalisés par ce dernier pendant l’année de l’exercice de la cession jusqu’au jour de celle-ci ainsi que sur les bénéfices de l’année ou de l’exercice précédent, lorsque la cession étant intervenue dans le délai normal de déclaration, des bénéfices n’ont pas été déclarés par le cédant avant la date de la cession.

Toutefois, le cessionnaire n’est responsable que jusqu'à concurrence du prix du fonds de commerce, si la cession a été faite à titre onéreux ou de la valeur retenue pour la liquidation du droit de mutation entre vifs, si elle a eu lieu à titre gratuit, et il ne peut être mis en cause que pendant un délai de trois  mois qui commence à courir du jour de la déclaration si elle est faite dans les délais impartis ou du dernier jour de ce délai, à défaut de déclaration, du jour de la seconde publication au Journal recevant des annonces légales.

Les dispositions qui précèdent sont applicables en cas de cession à titre onéreux, soit d’une charge ou d’un office, soit d’une entreprise ou du droit d’exercer une profession  non commerciale, soit de tous biens meubles et immeubles servant de base à l’assiette de l’impôt. Le successeur peut être rendu responsable solidairement avec son prédécesseur.

Les dispositions ci-dessous sont applicables dans le cas de décès de l'exploitant. Les renseignements nécessaires pour l'établissement de l'impôt sont alors produits par les ayants cause du défunt dans les six mois suivant la date du décès.

Lorsque l’administration juge que la créance de l’Etat peut être en péril, elle se réserve le droit d’établir immédiatement les impositions dues.

En matière de taxe sur la valeur ajoutée, en cas de cessation d’activités, la TVA ayant grevé l’acquisition des biens devant être reversée s’il s’agit de biens non soumis à amortissement est égale au montant de la taxe déduite lors de l’acquisition de ces biens à concurrence de la partie restant en stock à la date de l’évènement motivant la régularisation de la taxe.

De façon pratique, la cessation d’activités au niveau de l’Administration fiscale est subordonnée à la production des documents ci-après :

-un procès-verbal d’huissier constatant la cessation effective des activités ;

-une copie de l’acte portant radiation du numéro du registre du commerce ;

-une copie de l’acte portant annulation de l’agrément d’Etat s’il y a lieu;

-une copie de l’acte portant annulation de votre agrément technique s’il y a lieu;

-le bilan de clôture des activités pour l’imposition de l’impôt sur les sociétés.

Aussi, l’ensemble des déclarations de création, de modification et de radiation se fait directement au niveau du Centre de Formalités des Entreprises (CEFORE), structure de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat du Burkina Faso (CCI-BF) de votre région ou en passant par des personnes habilitées (notaire, avocat…).

La déclaration de radiation s’impose à toute entreprise individuelle ainsi qu’à toute société en cessation de son activité commerciale. Pour le cas particulier des sociétés, la radiation doit être nécessairement précédée par la clôture des opérations de liquidation.

Pour l’entreprise individuelle, la radiation doit être effectuée dans les trente jours de la cessation d’activités sauf pour les cas de décès où les ayants-droits du commerçant décédé disposent de trois mois pour procéder à la déclaration de radiation ou de modification s’ils doivent eux-mêmes continuer l’exploitation.

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15 mars 2017 3 15 /03 /mars /2017 13:48

L'obligation d'utiliser la facture normalisée dans les transactions commerciales a été institué par l'article 17 de la loi de finances pour l'exécution du budget de l'Etat, gestion 2014 dans le cadre du renforcement des moyens de lutte contre le faux et la fraude fiscale.

La facture normalisée est une facture comportant un ensemble de mentions obligatoires prévues à l'article 373 du Code des impôts et sécurisée par l'apposition d'un sticker. La fonction du sticker est d'identifier, de tracer et d'authentifier chaque facture émise de façon individuelle.

Il existe plusieurs types de factures normalisées retenues:

Les factures normalisées personnalisées qui sont des factures éditées par les entreprises du RNI elles-mêmes et sécurisées par l'apposition d'un sticker; les factures normalisées préimprimées qui sont des factures éditées par la DGI et mises à la disposition des petites et micro-entreprises; les bordereaux de réception qui sont des formes de factures normalisées personnalisées éditées par les entreprises du RNI elles-mêmes et qui servent à justifier les achats bord champ effectués auprès d'agriculteurs (ne concernent pas les revendeurs de produits agricoles).

Au Burkina Faso, la mise en oeuvre de la facture normalisée se fera de manière progressive. Dès 2017, elle concerne les entreprises relevant du RNI, c'est-à-dire les moyennes entreprises et les grandes entreprises; et la seconde phase (en 2018) concernera les entreprises du RSI et du CME.

A partir du 1er mars 2017, les contribuables relevant du RNI doivent délivrer des factures normalisées à leurs clients. La facture normalisée doit être délivrée par les personnes physiques et morales relevant du RNI qu'elles soient assujettis ou non à la TVA, notamment les importateurs, les producteurs, les entrepreneurs de travaux immobiliers, les commerçants, les industriels, les prestataires de service y compris les membres des professions libérales.

Les avantages de la facture normalisée pour les entreprises sont la lutte contre la concurrence déloyale, la sécurisation des transactions commerciales, la délivrance de factures conformes au droit commercial, la réduction du contentieux fiscal sur les conditions de forme des factures, la sécurisation du droit à déduction de la TVA, la possibilité de prouver de façon tangible les charges déduites en matière d'imposition de l'impôt sur les bénéfices.

Les sanctions applicables sont:

-une amende de 100.000 FCFA par facture non conforme émise,

-un rejet du droit à déduction de la TVA figurant sur la facture non conforme,

-un rejet de la déduction de la charge pour la détermination du bénéfice imposable,

-une amende égale au montant des droits dus en cas de défaut d'établissement des factures, omission de la facturation séparée de la TVA et d'irrégularités dans le libellé des factures.

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 12:01

CONTRIBUTION FONCIÈRES BÂTIES ET NON BÂTIES

LES PROPRIÉTÉS IMPOSABLES

La contribution foncière sur les propriétés bâties et non bâties est due annuellement sur les propriétés immobilières, bâties ou non, situées dans les zones urbaines aménagées du Burkina Faso. Elle comprend deux taxes :
- la taxe foncière sur les propriétés bâties calculée au taux de 0,1% de la valeur des constructions pour les propriétés bâties à usage d’habitation et 0,2% de la valeur des constructions pour les propriétés à usage autre que d’habitation (commercial, industriel etc.);

- et la taxe foncière sur les propriétés non bâties calculée au taux de 0,2% la valeur vénale des terrains nus.

LES PERSONNES IMPOSABLES

- les titulaires de droit de propriété (détenteur d’un titre foncier) ou de superficie (détenteur d’attestation d’attribution, de Permis Urbain d’Habiter…) ;

- les usufruitiers d’immeubles : L'usufruit est le droit de jouir des choses dont un autre a la propriété, comme le propriétaire lui-même, mais à la charge d'en conserver la substance (article 215 RAF). C'est donc l'usufruitier qui jouit des revenus de l'immeuble et qui, en conséquence, doit être imposé à la taxe foncière ;

- les preneurs à bail emphytéotique : partie, conclu entre d’une part, le bailleur et d’autre part, le preneur ou locataire, pour une durée comprise entre dix-huit ans au minimum et quatre-vingt-dix-neuf ans au maximum et donnant lieu au paiement d’un loyer périodique (article 216 RAF). L'emphytéote est tenu de tous les impôts et charges afférents au fonds, notamment des taxes foncières;

- les preneurs à bail à construction : Le bail à construction est le bail par lequel le preneur s'engage, à titre principal, à édifier des constructions sur le terrain du bailleur et à les conserver en bon état d'entretien pendant toute la durée du bail.

- les preneurs à bail à réhabilitation : Le bail à réhabilitation le contrat par lequel une personne s'engage à réaliser dans un délai déterminé des travaux d'amélioration sur l'immeuble du bailleur et à le conserver en bon état d'entretien et de réparations de toute nature en vue de louer cet immeuble à usage d'habitation pendant la durée du bail. En application des dispositions de la loi la taxe foncière est établie au nom du preneur à bail à réhabilitation.

QUELQUES EXEMPLES D’EXONERATIONS EN MATIERE DE CONTRIBUTION FONCIERE SUR LES PROPRIETES BATIES ET NON BATIES

En plus des immeubles appartenant à l’Etat et ses démembrements, les associations, les organisations internationales et assimilées, les immeubles et terrains ci-dessous sont également exonérés de la contribution foncière :

- les immeubles servant aux exploitations agricoles, forestières, pastorales et piscicoles pour loger les exploitants ou les ouvriers, les animaux, serrer les récoltes ;

- les terrains destinés exclusivement à une exploitation agricole, forestière, pastorale et piscicole ;

- les immeubles appartenant aux sociétés immobilières et destinés à la vente ;
- la résidence principale des personnes justifiant d’une imposition effective à la taxe de résidence ;

- les immeubles des établissements publics ou privés affectés exclusivement à la santé, à l’enseignement et à la formation professionnelle ;

- les immeubles destinés exclusivement aux activités sportives ;

- la résidence principale des personnes âgées de plus de soixante (60) ans;

- la résidence principale des indigents munis d’un certificat d’indigence délivré par l’autorité compétente;

- la résidence principale des infirmes et des invalides munis d’un titre justificatif délivré par l’autorité compétente et qui ne disposent pas d’autres revenus que la pension allouée en raison de leur incapacité ;

- les outillages et autres moyens matériels d'exploitation des établissements industriels ;

- les constructions nouvelles peuvent être exonérées de la taxe pendant une période de cinq (05) ans à condition d’adresser une demande au service des impôts territorialement compétent.

DECLARATION ET PAIEMENT DE LA CONTRIBUTION FONCIERE

La contribution foncière sur les propriétés bâties et non bâties doit être souscrite et acquittée spontanément au plus tard le 30 mars de l'année d'imposition, sur déclaration du redevable ou de son représentant auprès du service des impôts du lieu de situation de l'immeuble.
Toutefois, au titre de l'année 2016, la contribution foncière doit être souscrite et acquittée spontanément au plus tard le 30 octobre 2016.

SIMULATIONS EN MATIERE DE CONTRIBUTION FONCIERE SUR LES PROPRIETES BATIES ET NON BATIES

La contribution foncière sur les propriétés bâties et non bâties est composée de deux (02) taxes :

• taxe sur les propriétés bâties
• taxe sur les propriétés non bâties

1) Simulation sur les propriétés bâties

EXEMPLES DE VALEURS DE CONSTRUCTIONS
Taxe annuelle sur les propriétés bâties à usage d'habitation (0,1%)

10 000 000 10 000
20 000 000 20 000
30 000 000 30 000
50 000 000 50 000
100 000 000 100 000
300 000 000 300 000
500 000 000 500 000
1 000 000 000 1 000 000
2 000 000 000 2 000 000

Taxe annuelle sur les propriétés bâties à usage autre que d’habitation (0,2%)
10 000 000 20 000
20 000 000 40 000
30 000 000 60 000
50 000 000 100 000
100 000 000 200 000
300 000 000 600 000
500 000 000 1 000 000
1 000 000 000 2 000 000
2 000 000 000 4 000 000

2) Simulation sur les propriétés non bâties

EXEMPLES DE VALEURS DE TERRRAINS
taxe sur les propriétés non bâties (0,2%)
3 500 000 7 000
5 000 000 10 000
10 000 000 20 000
30 000 000 60 000
50 000 000 100 000
100 000 000 200 000
300 000 000 600 000
500 000 000 1 000 000
1 000 000 000 2 000 000
2 000 000 000 4 000 000

Inspiré de l'Extrait note synthétique DGI

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24 juillet 2015 5 24 /07 /juillet /2015 10:03

La loi de finances, gestion 2015, en ces articles 15, 16 et 17 supprime le régime d’assujettissement à la TVA des petites entreprises (RSI) par l’abrogation des articles 383, 384 et 384 bis du Code des impôts. En effet, l’article 325 du Code des impôts exonère désormais les ventes et les prestations des contribuables du RSI de la TVA.

Pour compter du 1er janvier 2015, les contribuables du RSI perdent donc la qualité d’assujettis à la TVA. Par conséquent, ces contribuables ont droit au remboursement de leur crédit TVA constaté au 31 décembre 2014 conformément aux dispositions de l’article 331 bis du Code des impôts.

Le dossier de demande de remboursement est composé de l’imprimé de demande de remboursement de crédit dûment rempli, timbrée à 200 FCFA et d’une copie de la dernière déclaration TVA du demandeur.

La demande adressée à Monsieur le Directeur Général des Impôts, doit être déposée au secrétariat du service des impôts de rattachement du demandeur. Le dépôt de la demande donne lieu à la délivrance d’un accusé de réception.

Pour instruire cette demande, les services de contrôle des impôts peuvent examiner l’ensemble des déclarations des périodes prescrites et non prescrites justifiant le crédit TVA. Le contrôle vise à s’assurer de la sincérité du crédit TVA dont le remboursement est demandé. Pour ce faire, une vérification ponctuelle, partielle ou générale limitée à la TVA peut être mise en œuvre.

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24 juillet 2015 5 24 /07 /juillet /2015 10:00

Lors de sa session du 28 juin 2013 à Dakar, le Conseil des Ministres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a adopté le Règlement n°05/CM/UEMOA portant adoption du Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA).

Cette réforme vise à corriger les insuffisances relevées dans l’application du SYSCOA après une quinzaine d’années, à adapter cette norme comptable avec les réalités et les besoins actuels des économies et des entreprises de nos pays et à prendre en compte les normes internationales. Afin de faciliter l’application de cette réforme, la Commission a adopté le Règlement d’exécution n°05/2014/CM/UEMOA du 30 mai 2014 qui fixe les modalités techniques d’application des innovations introduites.

En application de ces Règlements et instructions, tous les professionnels comptables et tous les utilisateurs de ce référentiel comptable communautaire sont informés que le SYSCOA révisé doit être appliqué au Burkina Faso à compter du 1er janvier 2015. A cet effet, les états financiers de l’exercice clos au 31 décembre 2015 doivent être présentés en 2016 sous le nouveau format. Toutefois, la tenue et la production des comptes sont autorisés pour les entreprises ayant mis en application la réforme pour compter de 2014.

A toutes fins utiles, la documentation relative au SYSCOA révisé est disponible sur notre blog par envoi mail.

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13 avril 2015 1 13 /04 /avril /2015 13:53

L’article 14 de la loi n°001-2014/CNT du 29/12/2014 portant loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat gestion 2015 a modifié les dispositions portant régime d’assujettissement à la TVA prévues par les articles 323 du Code des impôts et 88 de la loi n°008-2010/AN du 29/01/2010 portant création d’un impôt sur les sociétés. En effet, le seuil de chiffre d’affaires requis pour être assujetti à la TVA a été rehaussé pour correspondre dorénavant à celui du régime réel normal d’imposition, ce qui emporte l’exclusion des entreprises du régime simplifié d’imposition du champ d’application de la TVA. La nouvelle disposition prévoit cependant un droit d’option qui peut être exercé par les contribuables relevant du nouveau régime RSI, qui à cet effet doivent introduire une demande auprès de l’administration fiscale.

Par ailleurs, tout demandeur d’option doit satisfaire de façon non limitative aux conditions générales suivantes :

-relever du régime simplifié d’imposition et avoir un chiffre d’affaires égal ou supérieur à quinze millions (15.000.000) de francs CFA ;

-disposer d’un système de comptabilité conforme aux normes du SYSCOA et d’un système de facturation conforme à la facture normalisée ;

-disposer d’adresse (siège, contact) connue de l’administration du lieu d’exercice de l’activité et s’engager à l’informer de tout changement ou modification ultérieure ;

-être à jour de toutes les obligations de déclaration et de paiement des impôts et taxes ;

-signer un engagement sur l’honneur de déclarer et de payer la TVA à bonne date.

Outre ces conditions générales sus définies, l’administration fiscale examinera tout autre élément à sa disposition pour mieux apprécier le comportement fiscal de tout demandeur avant de donner une réponse définitive.

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